François Pignolet

Coup de projecteur sur 5 anciens dirigeants de coopérative et de négoce

Que sont devenus Étienne Bracquart, Hélène Guido Halphen, Jean-Albert Massenet, Sébastien Neveux, François Pignolet ?

Cette semaine, la rédaction de Circuits Culture est allée à la rencontre d’anciens dirigeants de coopératives et de négoces. Découvrez ce que sont devenus Étienne Bracquart, Hélène Guido Halphen, Jean-Albert Massenet, Sébastien Neveux et François Pignolet et comment ils ont rebondi après leur départ.

François Pignolet devient entrepreneur et « prend de la hauteur »

François Pignolet, président de FMI Conseils : « N’oubliez pas de travailler avant tout avec vos alliés. On passe trop de temps à s’occuper des gens qui ne sont pas d’accord avec nous. » Photo : F. Pignolet

François Pignolet aura réalisé bientôt deux projets d’envergure : créer son entreprise – FMI Conseils, née en mai 2022 – et… passer son brevet de pilote d’avion ! De quoi l’aider à prendre de la hauteur lorsqu’il intervient chez ses clients.

Vous avez réalisé la plus grande partie de votre carrière dans des coopératives agricoles : La Providence agricole (Vivescia), Champagne Maïs (Kalizea), Epis-Centre, Granit Négoce et Axéréal, La Dauphinoise et enfin Centre Ouest Céréales. Vous avez créé votre entreprise, FMI Conseils, voilà presque un an. Que propose-t-elle, et qui sont vos clients ?

F. P. : Je l’ai baptisée ainsi, car j’ai toujours voulu être président du FMI (rires) ! Mais chaque lettre revêt son importance : F pour Finance d’entreprise, M pour Marché, et I pour Industrie. FMI Conseils s’adresse aux coopératives, aux négoces agricoles et aux entreprises de l’agroalimentaire utilisatrices de céréales. J’accompagne actuellement sept clients, tous issus de mon réseau historique, ce qui m’occupe quasiment à temps plein.

Le spectre des missions est assez large : financement, structuration de bilan (fonds propres et trésorerie). Certaines s’articulent autour de la gestion du risque de marchés en entreprise.

J’ai pu également assurer la direction générale par intérim chez un client, aider à mettre en place des politiques commerciales et des politiques d’achat de céréales… J’accompagne aussi des clients dans la mise en place d’un cadre de gestion des marchés.

Flexibiliser l’usine avec l’huile alimentaire

Ce vendredi 21 septembre, près de 500 agriculteurs adhérents et plusieurs élus et partenaires étaient présents à l’usine de la COC à Chalandray (Vienne), pour l’inauguration de l’unité de raffinage alimentaire. Photo O.Lévêque/Pixel Image

Ce vendredi 21 septembre, près de 500 agriculteurs adhérents et plusieurs élus et partenaires étaient présents à l’usine de la COC à Chalandray (Vienne), pour l’inauguration de l’unité de raffinage alimentaire.

Un préjudice de 330 000 € pour le négoce Durand

Les dépôts du négoce Durand, de Centre Ouest Céréales et d’Axéréal ont été cambriolés. © N. Chemineau/Pixel image

Il y a deux semaines, le négoce Durand (37) a fait l’objet de vols de phyto. Et la semaine dernière, ce fut le tour d’un dépôt de Centre Ouest Céréales à Descartes (37) et de trois dépôts d’Axéréal d’être cambriolés. Pour les Ets Durand, le préjudice s’élève à 330000 €.

L’équité existe-t-elle encore dans votre coop ?

La gestion de l’équité paraît plus facile à maîtriser dans les petites structures. Dans les plus grosses, le distributeur doit imaginer une véritable stratégie pour y parvenir. Photo : Sonja Janson-Fotolia

Pour certaines structures, l’égalité de traitement revient à de l’équité. Pour d’autres, le contexte oblige à faire évoluer cette notion déjà très ancienne.

L’équité de traitement reste toujours un sujet très stratégique dans la relation d’une coopérative avec ses adhérents.

Jusqu’à quand sera-t-il supportable par l’agriculteur ?

« Nos coûts sur l’approvisionnement vont devoir baisser de l’ordre de 10 %. Nous avons des efforts à faire, notamment sur la logistique », reconnaît un intervenant de la filière. Photo : Otto Durst-Fotolia

Oui, les intervenants ont conscience de la nécessité d’optimiser les coûts d’intermédiation, qui oscillent entre 3-4 euros par tonne pour des structures légères, à 30-40 euros par tonne pour les plus lourdes. Pour des raisons structurelles, mais aussi pour répondre à la digitalisation de l’offre.

Comment la distribution anticipe la concentration ?

Face aux mastodontes de l’agrochimie, les centrales d’achat devront se rassembler pour peser. Photo : Bas121-Fotolia

Les fusions et rachats successifs des grands groupes de l’agrochimie sont de nature à inquiéter les distributeurs français. Face à ces mastodontes, tous s’accordent à dire que l’adhésion à une centrale d’achat, voire leur regroupement, leur permettra de rester des interlocuteurs de poids.

Quelle est votre stratégie pour les intrants ?

« Le e-commerce est un segment de distribution que nous n’ignorons pas, même s’il ne représente que très peu de volume à ce jour », confie Jean-Olivier Lhuissier, directeur des activités agricoles chez Vivescia. Photo : Cybrain-Fotolia

Dans quelques années, le métier de distributeur de phyto ne sera plus le même, conséquence du développement des sites e-commerce tels qu’Agriconomie, Agrifournitures et Agrileader qui bouleversent la commercialisation des intrants. C’est pourquoi certains distributeurs réfléchissent à ce nouveau mode de commercialisation.

Votre organisation est-elle suffisamment agile ?

« L’agilité et la réactivité résident dans la construction de dispositions permettant d’accompagner les producteurs pour mieux passer ce cap particulier », évoque Jean-Olivier Lhuissier de Vivescia. Photo : Brian Jackson-Fotolia

L’année 2016 fut un séisme pour l’agriculture : la plupart des productions animales et végétales ont souffert. La récolte de céréales a été complètement atypique. Comment les OS ont-ils rebondi afin d’aider les agriculteurs et de répondre aux exigences de leurs clients ?

Quelles sont les réelles économies ?

Pour une majorité de coop et négoces, le recours à une centrale d’achat permet, dans un contexte de concentration des firmes agrochimiques, d’équilibrer le rapport de force entre fournisseurs et distributeurs. Photo : Pict Rider-Fotolia

L’adhésion à une centrale d’achat d’agrofournitures est fréquente chez les distributeurs, qui y trouvent un moyen de regrouper leurs activités de référencement, de négociation et d’achat… Et de réaliser des économies.

Big data : votre entreprise a-t-elle pris le train ?

Le machinisme est un vecteur important dans la collecte et l’utilisation des données. C’est l’une des raisons pour laquelle Noriap s’est lancé dans la distribution de matériel agricole. Photo : Muratart-Fotolia

Le big data s’appuie sur l’agriculture de précision et les capteurs pour collecter des données. Pour certaines coopératives, cette quête de données ne peut pas se faire individuellement, mais plutôt collectivement. C’est pourquoi elles ont intégré be Api.

Poussez-vous suffisamment vos TC ?

À la récupération des données des agriculteurs, certains distributeurs demandent aux techniciens de privilégier la relation de proximité sur le terrain. Photo : Countrypixel-Fotolia

Si certains distributeurs agricoles incitent fortement leurs équipes de technico-commerciaux à récupérer les données des agriculteurs, d’autres en revanche évitent de forcer ce recueil d’informations et demandent à privilégier la relation de proximité sur le terrain.

« Nous avons tout donné pour protéger nos adhérents »

François Pignolet, directeur général, et Philippe Delafond, président de Centre Ouest Céréales. DR

Centre Ouest Céréales (COC), qui tiendra son assemblée générale ce vendredi, a réalisé sur l’exercice 2015-2016 un chiffre d’affaires de 255,27 millions d’euros, en baisse de 7%. La coopérative dégage un résultat net de 250000 euros, contre 3,35 millions d’euros en 2014-2015.

2014-2015 : CA stable et résultats en hausse

François Pignolet et Philippe Delafond, directeur et président de COC. Photo : A.Lavoisier/Pixel image

Centre Ouest Céréales (COC) réalise pour cet exercice clos un chiffre d’affaires de 274 millions d’euros, contre 279,84 M€ pour 2013-2014.

La sérénité est de retour

Lionel Gibier, Philippe Delafond, François Pignolet, Yann Burel et Ulrich Housseau. ©A. Lavoisier/Pixel Image

Centre Ouest Céréales réalise pour 2013-2014 un chiffre d’affaires de 279 millions d’euros, contre 345 M€ l’exercice précédent, et dégage un résultat net de 3,4 millions d’euros, faisant oublier l’accident de l’année dernière (-6,8 M€).

Un résultat bénéficiaire significatif au 30 juin

Philippe Delafond, président de Centre Ouest Céréales, et François pignolet, directeur général. CP : DR

C’est sous la pluie du Poitou que François Pignolet a rencontré les adhérents de Centre Ouest Céréales, à l’occasion de la journée technique de la coopérative. La veille, il avait fait la connaissance des technico-commerciaux.