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Ports français : « La notion de silo d’exportation est moins pertinente »

Selon Paul Touret, directeur de l’Isemar, la notion de silo d’exportation est moins pertinente : « D’un côté on massifie l’outil maritime, avec des navires de plus en plus gros, mais de l’autre on spécialise l’outil portuaire. » Photo : Etienne Berrier

Auteur d’une étude commanditée par FranceAgriMer sur les exportations maritimes de produits agricoles, Paul Touret, directeur de l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar), détaille les conditions d’adaptation des ports français au marché mondial des céréales.

Exportations maritimes : un dialogue nécessaire entre les ports et les filières agricoles

« Les critères de concurrence ne sont pas que dans les prix de production et les qualités de grains, ils se font aussi sur le passage portuaire et la logistique maritime », souligne Paul Touret. Photo : E.Berrier

Faisant le point sur les aspects portuaires et maritimes des exportations agroalimentaires, une étude de l’Isemar préconise la constitution de groupes de travail réunissant la filière agricole et les acteurs du transport maritime, à l’image de ce qu’a mis en place la filière pharmaceutique française.

Quelles sont les perspectives stratégiques du commerce maritime des productions agricoles et agroalimentaires françaises ? Une étude sur le sujet a été lancée il y a six mois, à la demande de FranceAgriMer, par l’Institut supérieur d’économie maritime (Isemar). L’objectif est d’avoir une vision complète de la logistique des céréales et des autres productions agricoles françaises, de bout en bout, depuis la production jusqu’au client final. Paul Touret, qui dirige cet observatoire de l’activité portuaire et maritime basé à Saint-Nazaire, en a présenté les premiers résultats à l’occasion d’une conférence tenue le 27 février 2023 au Salon international de l’agriculture.

La logistique maritime, aussi un critère de concurrence

Le premier axe de travail a concerné l’exportation des céréales, et le passage en revue des outils portuaires français et de la flotte vraquière. « Les critères de concurrence ne sont pas que dans les prix de production et les qualités de grains, ils se font aussi sur le passage portuaire et la logistique maritime, souligne Paul Touret. La question des outils maritimes (gabarits des vraquiers) a une importance stratégique dans la compétition internationale pour les exportations de grains. »

Sénalia vise 4,6 Mt de céréales exportées sur 2022-2023

L’export de céréales représente la moitié du chiffre d’affaires de Sénalia, soit 17,3 M€. Photo : Sénalia

Pour la campagne d’exportation 2022-2023, Senalia prévoit d’expédier 4,6 Mt, toutes céréales confondues, depuis ses silos du port de Rouen. Au 31 décembre 2022, 2,4 Mt ont déjà été exportées.

Nord Céréales mise sur 2,2 Mt de céréales exportées pour 2022-2023

Nord Céréales a revu à la baisse la capacité de stockage de son futur silo, comme l’a évoqué Joël Ratel. Elle sera de 30 000 tonnes contre 49 000 actuellement. Photo : Média et Agriculture

Lors de l’AG de Nord Céréales qui s’est déroulée ce 2 décembre, Joël Ratel, le directeur général, est revenu sur la nouvelle campagne qui a débuté en juillet 2022. Il espère exporter 2,2 Mt de céréales de Dunkerque. À fin décembre, 1,5 Mt devrait être exporté, soit la même quantité que la campagne 2021-2022.

Les résultats 2021-2022 de Nord Céréales impactés par les faibles volumes

Joël Ratel (à gauche) et Laurent Bué, respectivement DG et président de Nord Céréales, ont présenté le bilan de la campagne 2021-2022. Photo : S.Bot/Média et Agriculture

140 personnes ont assisté à l’AG de Nord Céréales ce 2 décembre à Coudekerque-Branche, près de Dunkerque. L’heure pour Joël Ratel et Laurent Bué, respectivement directeur général et président de Nord Céréales de dresser le bilan de la campagne 2021-2022.

Visite de Franck Riester chez Nord Céréales

Laurent Bué (à gauche) et Joël Ratel (à droite) ont accueilli Franck Riester, ministre délégué en charge du Commerce extérieur et de l'Attractivité, dans les locaux de Nord Céréales. CP : DR

Le 31 juillet, Franck Riester, ministre délégué en charge du Commerce extérieur et de l'Attractivité a visité les installations de Nord Céréales.

Le bon filon est-il espagnol ?

« L’Espagne, importateur net, a en effet eu besoin de volumes  pour l’alimentation des porcs », explique Alexandre Boy d’Agritel. © X BEGUET-ZEFOTO.NET/fotolia

Malgré les aléas climatiques et récoltes parfois pauvres, la France reste un exportateur net en blé, orge et maïs. Mais avec la perte de parts de marché sur le Maghreb et l’Égypte suite à 2016, il a fallu en dénicher d’autres.

Un excédent de 901 M€

Les entreprises de la filière semences et plants exportent pour 1,6 milliard d’euros vers 150 pays. Photo : M.Lecourtier/Pixel image

Après une pause en 2014-2015, le commerce extérieur semences et plants 2015-2016 repart à la hausse. Le solde bénéficiaire est de 901 millions d’euros, soit 43% du solde commercial des produits de l’agriculture, de la forêt et de la pêche.

Outil industriel performant au port de Dunkerque

Les capacités de stockage de Nord Céréales au port de Dunkerque sont de 330800 tonnes. © S.Bot/Pixel image

À la Sica Nord Céréales, située au port de Dunkerque (59), les expéditions de céréales se font pour moitié en péniches, et pour l’autre en camions. Le train se développe pour cette campagne 2014-2015. Les chauffeurs prennent rendez-vous pour livrer à Nord Céréales afin de fluidifier la logistique.

Les exportations céréalières en progression

Le port de Rouen signe une belle campagne 2012-2013, avec 6,63 millions de tonnes exportées, le port enregistre une progression de 8% par rapport à la campagne précédente, même si elle est loin des campagnes d'exception dépassant les 8 millions de tonnes. La campagne en cours, 2013-2014 qui doit s'achever le 30 juin 2014 semble elle aussi bien partie.