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Miser sur les filières et sur les contrats pour se différencier

"Nous sommes très impliqués dans les filières avec des cultures spécifiques comme les lentilles, le lin, le quinoa, le millet, mais aussi des blés tracés", explique Guillaume Bourocher, directeur général de la Saboc. Photo : Guillaume Bourocher

La recherche de nouveaux débouchés et de nouvelles productions est l’une des priorités de la Saboc. Pour cela, elle est très impliquée dans les filières avec des cultures spécifiques. Guillaume Bourocher, son directeur général, nous explique ce choix et fait le point sur la campagne écoulée ainsi que sur la séparation de la vente et du conseil de produits phytopharmaceutiques.

La décision du Conseil d’État fait polémique

Photo : Mickael/Adobe Stock

La décision prise le 7 février dernier par l’autorité administrative, enjoignant le Gouvernement français d’étendre la réglementation OGM aux semences végétales issues de mutagenèse, a provoqué un tollé chez de nombreuses organisations agricoles et agroalimentaires. Elles craignent notamment un coup d’arrêt porté à l’innovation variétale.

Un chiffre d’affaires toujours en progression

Les dirigeants de la CAPL ont annoncé un chiffre d'affaires pour la campagne 2018-2019 de plus de 213 millions d'euros. CP : M-D.Guihard/Pixel6TM.

La pluriactivité du groupe CAPL fait progresser son chiffre d’affaires et lui permet de s’adapter aux aléas climatiques, comme ceux rencontrés cet automne.

+ 8 % de CA grâce à la collecte en hausse

De gauche à droite : Jean-Michel Mignot, DG de la CAPL, Michel Legeay président, et Patrick Brémaud DGA de la coop. Photo O.Lévêque/Pixel Image

Avec 84 000 t de collecte supplémentaires en 2017, à 362 000 t, la coopérative agricole des Pays de la Loire avec ses filiales retrouve un niveau semblable à 2015 (CAPL 186 000 t, Saboc 90 000 t, SCPA 55 000 t + 13 000 t de bio).

Les cultures de niche représentent près de 10 % des surfaces

Michel Legeay, président CAPL et Patrick Bremaud, directeur général adjoint CAPL, à l’occasion de notre plateforme Connexion Filière du mois de juin. © CAPL

Le chiffre d’affaires du pôle CAPL pour 2016/2017a été impacté par les conditions climatiques difficiles de l’exercice. Il baisse de 4,3%  sur l’exercice précédent à 178 millions d’euros  avec notamment les chutes de collecte en céréales (moins 28%). Le résultat net s’élève à plus de 1,57 million d’euros contre 1,67 million d’euros en 2015/2016.

Protéger l’espace commercial du quinoa

CAPL : protéger l’espace commercial du quinoa. © Estivillml/fotolia

Depuis 9 ans, la CAPL cultive du quinoa. Aujourd’hui 1 500 hectares sont implantés sur le territoire de la coopérative. Ce marché est étroit, c’est pourquoi la CAPL y avance prudemment. Depuis cette année, elle développe le quinoa rouge en complément de gamme.

 

L’équité existe-t-elle encore dans votre coop ?

La gestion de l’équité paraît plus facile à maîtriser dans les petites structures. Dans les plus grosses, le distributeur doit imaginer une véritable stratégie pour y parvenir. Photo : Sonja Janson-Fotolia

Pour certaines structures, l’égalité de traitement revient à de l’équité. Pour d’autres, le contexte oblige à faire évoluer cette notion déjà très ancienne.

L’équité de traitement reste toujours un sujet très stratégique dans la relation d’une coopérative avec ses adhérents.

Jusqu’à quand sera-t-il supportable par l’agriculteur ?

« Nos coûts sur l’approvisionnement vont devoir baisser de l’ordre de 10 %. Nous avons des efforts à faire, notamment sur la logistique », reconnaît un intervenant de la filière. Photo : Otto Durst-Fotolia

Oui, les intervenants ont conscience de la nécessité d’optimiser les coûts d’intermédiation, qui oscillent entre 3-4 euros par tonne pour des structures légères, à 30-40 euros par tonne pour les plus lourdes. Pour des raisons structurelles, mais aussi pour répondre à la digitalisation de l’offre.

Quelle est votre stratégie pour les intrants ?

« Le e-commerce est un segment de distribution que nous n’ignorons pas, même s’il ne représente que très peu de volume à ce jour », confie Jean-Olivier Lhuissier, directeur des activités agricoles chez Vivescia. Photo : Cybrain-Fotolia

Dans quelques années, le métier de distributeur de phyto ne sera plus le même, conséquence du développement des sites e-commerce tels qu’Agriconomie, Agrifournitures et Agrileader qui bouleversent la commercialisation des intrants. C’est pourquoi certains distributeurs réfléchissent à ce nouveau mode de commercialisation.

Quelles sont les conséquences dans la distribution agricole ?

Le bilan comptable ne sera fait qu’en fin d’année, mais d’ores et déjà, l’année 2016 devrait faire perdre quelques plumes à certains. Photo : Fabio Balbi-Fotolia

Si un point fait l’unanimité parmi les responsables de la distribution agricole, c’est bien celui qui anticipe une accélération de la concentration de la distribution induite par la crise de 2016.

Votre organisation est-elle suffisamment agile ?

« L’agilité et la réactivité résident dans la construction de dispositions permettant d’accompagner les producteurs pour mieux passer ce cap particulier », évoque Jean-Olivier Lhuissier de Vivescia. Photo : Brian Jackson-Fotolia

L’année 2016 fut un séisme pour l’agriculture : la plupart des productions animales et végétales ont souffert. La récolte de céréales a été complètement atypique. Comment les OS ont-ils rebondi afin d’aider les agriculteurs et de répondre aux exigences de leurs clients ?

Quelles sont les réelles économies ?

Pour une majorité de coop et négoces, le recours à une centrale d’achat permet, dans un contexte de concentration des firmes agrochimiques, d’équilibrer le rapport de force entre fournisseurs et distributeurs. Photo : Pict Rider-Fotolia

L’adhésion à une centrale d’achat d’agrofournitures est fréquente chez les distributeurs, qui y trouvent un moyen de regrouper leurs activités de référencement, de négociation et d’achat… Et de réaliser des économies.

Big data : votre entreprise a-t-elle pris le train ?

Le machinisme est un vecteur important dans la collecte et l’utilisation des données. C’est l’une des raisons pour laquelle Noriap s’est lancé dans la distribution de matériel agricole. Photo : Muratart-Fotolia

Le big data s’appuie sur l’agriculture de précision et les capteurs pour collecter des données. Pour certaines coopératives, cette quête de données ne peut pas se faire individuellement, mais plutôt collectivement. C’est pourquoi elles ont intégré be Api.