Lorraine

Moisson 2023 : en Lorraine, la déception

En Lorraine, la majeure partie de la moisson s’est déroulée autour du 14 juillet. Crédit photo : Nicolas Masson

Avec un printemps froid et humide, on s’attendait à une moisson tardive et l’état végétatif des cultures laissait présager de bons rendements jusque début juin.

Interview de Philippe Dessertenne, directeur général du groupe Lorca

Philippe Dessertenne, directeur général du groupe Lorca.

Philippe Dessertenne a pris la direction du groupe Lorca le 1er septembre 2022. Il revient sur ses six premiers mois à la tête de la coopérative lorraine.

Lorsque vous avez pris vos fonctions à la direction de Lorca, vous vouliez passer du temps sur le terrain ? Comment cela s’est-il passé ?

Philippe Dessertenne : Pendant les trois premiers mois, chaque semaine, je suis allé voir au moins un agriculteur, je me suis également rendu dans plusieurs sites de Lorca, que ce soient des magasins Point Vert, Gedimat, ou bien des silos. Je voulais m’imprégner du fonctionnement du groupe, aller voir à la fois les adhérents, mais aussi les équipes.

Qu’est-ce qui vous a marqué en découvrant le fonctionnement du groupe Lorca ?

Philippe Dessertenne : Déjà, Lorca a fait des choix compétitifs par le passé, dont je salue le courage. Par exemple, le choix d’exporter les céréales via le port de Metz, qui nous permet d’être plus compétitifs et de diminuer le nombre de camions sur les routes. On peut citer aussi l’intérêt des bases logistiques, qui permettent d’avoir du stock et de pallier les pénuries. La diversification du groupe a également porté ses fruits. Chacun des pôles (agriculture, jardin & terroir, matériaux & énergies) est rentable, nous nous développons et nous recrutons sur les trois. Ils sont à la fois autonomes et complémentaires, puisque les services supports et la flotte logistique sont mutualisés, ce qui nous permet des économies d’échelles. Tous ces choix, font de Lorca une coopérative solide.

Pierre-Antoine Ferru, CAL : « Réinvestir dans les hommes et les outils »

"il nous faut désormais imaginer la coopérative de demain, dans un monde agricole en pleine mutation", explique Pierre-Antoine Ferru, directeur général de la CAL. Photo : Jean-Luc Masson/Le Paysan Lorrain

Depuis l’arrivée de Pierre-Antoine Ferru à la direction générale, la Coopérative agricole lorraine fourmille de projets : machinisme, commercialisation des céréales, pôle végétal, élevage, fonctions support, tous les métiers sont ou seront concernés. Avec deux idées en tête : remettre les adhérents au cœur du développement de la coopérative mais aussi attirer et conserver des compétences. Par exemple la CAL a mis en place un nouveau cadre de gestion financier avec le déploiement de la "culture cash".

« Nous devons réinvestir dans les hommes et les outils, qu’ils soient industriels ou informatiques », affirme Pierre-Antoine Ferru, directeur général du Groupe CAL, arrivé à la tête de la Coopérative agricole lorraine en avril 2022, après quatorze ans passés chez Valfrance. « C’est un vrai défi, car il nous faut désormais imaginer la coopérative de demain, dans un monde agricole en pleine mutation, confesse-t-il. Mais j’ai la grande chance de pouvoir m’appuyer sur un président très impliqué, ingénieur, qui a passé dix ans dans un grand groupe aéronautique, qui connaît très bien le monde l’entreprise, et avec lequel je peux échanger très librement sur tous les sujets : il sait ce que je fais, je sais ce qu’il pense. »

Depuis son arrivée, le directeur général a mis en route plusieurs projets. Outre la filialisation de la branche machinisme, la CAL a décidé de réinternaliser la commercialisation du grain.

Miser sur les marchés à terme

À ce sujet, « Franck Loschi, qui est un trader expérimenté, est venu renforcer notre équipe, en tant que directeur de la commercialisation du grain. Il est l’un des neuf nouveaux, sur douze personnes, dans le comité de direction », précise Pierre-Antoine Ferru.

Décryptage du partenariat entre la Coopérative agricole Lorraine et Agco

Pierre-Antoine Ferru, DG du groupe CAL, et Olivier Didelot, DG de Mecavista, ont levé le voile sur les nouvelles marques. Photo : DR

La semaine dernière, nous annoncions un changement majeur pour le machinisme à La Coopérative agricole Lorraine.  En effet, depuis le 1er février, sa filiale Mecavista distribue les marques Fendt et Valtra. Plus de détails sur ce nouveau partenariat avec le constructeur Agco.

Dans la partie de poker qui est en train de se jouer sur la table de la redistribution des cartes des marques du machinisme agricole en Lorraine, le groupe Coopérative agricole Lorraine (CAL) entend jouer ses atouts. En 2022, il a filialisé son activité agroéquipements, à la demande du constructeur John Deere. Or, il devenait de plus en plus évident, au fil des mois, que le tractoriste américain ne renouvellerait pas son accord avec la coopérative, à l'issue du contrat en cours. 

Probiolor maintient le cap

Guillaume Millot : « La solidarité est une fondation incontournable et essentielle de notre collectif. » Photo : H. Flamant

L’exercice qui vient de s’écouler a mis à l’épreuve Probiolor. Entre le tassement du prix du blé bio et la flambée de l’énergie, la coopérative céréalière bio a maintenu sa collecte et son chiffre d’affaires.

Résultats au rendez-vous pour les 50 ans du groupe Lorca

Le président du groupe Lorca, Christian Sondag, a annoncé « une rémunération du capital social à hauteur de 7,5 % ». Photo : La Moselle Agricole

Le groupe Lorca ayant organisé son 50e anniversaire début décembre, la traditionnelle assemblée générale s’est déroulée dans l’intimité. À l’occasion d’un point presse, le président, Christian Sondag, accompagné du nouveau directeur Philippe Dessertenne et des responsables d’activités, se sont livrés à une présentation des résultats du groupe ainsi que des perspectives pour le prochain exercice.

EMC2 : une campagne favorable dans un contexte incertain

Arnaud De Maret, directeur général d'EMC2, a présenté les principaux chiffres de la campagne écoulée. Photo : A. Humbertclaude

La coopérative EMC2 a présenté des résultats en hausse lors de ses assemblées de section. Mais le contexte d’incertitude ambiante incite à la prudence pour les années à venir. Un chargé de mission a été embauché pour traquer les économies d’énergie.

Nouvelle dynamique à la Coopérative agricole lorraine

 Bruno Colin, vice-président, et Pierre-Antoine Ferru, directeur général de la CAL, ont présenté les temps forts de l'année. Photo : Jean-Luc Masson

« Ça bouge à la CAL ». Le message est passé lors des assemblées de section de la coopérative. Après le changement de gouvernance, des choix forts ont été arrêtés sur la rémunération des céréales, l’accompagnement des adhérents et la sensibilisation des jeunes agriculteurs.

Récolte précoce et résultats hétérogènes en Lorraine

Au 20 juillet, l’essentiel de la moisson était terminée en Lorraine. © Guillaume Boulanger - EMC2

Contrairement à l’année passée, la moisson, précoce, s’est déroulée sans interruption. Mais les conditions sèches et chaudes, idéales pour les chantiers de récolte, ont entraîné une hétérogénéité marquée selon les cultures et les types de sol.

Une capacité de stockage multipliée par trois

L’extension du site de Vézelise apporte 7500 tonnes de stockage supplémentaires à la coopérative bio. Photo : A. Legendre/Terroir Est

Installée depuis 2018 à Vézelise, en Meurthe-et-Moselle, la coopérative agricole biologique Probiolor a inauguré fin juin, ses nouvelles installations de stockage. Dorénavant, 12 000 tonnes de grains peuvent être accueillis sur le site.

Viridis : une filiale dédiée à l’espace vert professionnel

Coupure de ruban, en présence, entre autres, de Raphaël Behr, directeur du pôle ; Christian Sondag, président du groupe Lorca ; Dominique Jacques, vice-président délégué Matériaux et Energies ; Alde Harmand, maire de Toul ; Michèle Pillot, conseillère départementale et Alexandre Raguet, directeur général. Photo : Jean-Luc Masson

En fusionnant les ex-concurrents Prodivert et Lorraine espace verts dans la nouvelle entité Viridis, le groupe Lorca devient leader du marché lorrain de l’espace vert professionnel. Il vise un développement, à terme, sur le Grand-Est.

Une nouvelle plateforme pour Damier Vert

Chevignon reste la variété de référence en Lorraine. Photo : Agathe Legendre/Terroir Est

Retour à la normale cette année pour les journées Damier Vert. Les 8 et 9 juin, les adhérents des quatre coopératives lorraines ont pu découvrir la nouvelle plateforme de Sillegny, en Moselle.

Les nouvelles filiales machinismes se nomment Mecavista et ManutOne

Manut One, la filiale dont le nom de code était « New JCB » rassemble l’activité télescopique de marque JCB. Photo : Jean-Luc Masson

À l’occasion de la validation de la double filialisation de l’activité machinisme de la Cal, les noms des deux nouvelles entreprises ont été révélés. Mecavista pour toutes les marques dont John Deere ; Manut One pour les télescopiques JCB. 

Énergie, agroalimentaire : la coopérative se diversifie

Philippe Mangin, président d'EMC2, a salué l'entreprise le Marvillois « une belle pépite » et « la première pierre d’une stratégie agroalimentaire ». Photo : EMC2

Après la méthanisation, et une première unité en fonctionnement, EMC2 a ajouté une nouvelle branche à ses activités : la transformation de viande vendue en circuit court, en surfant sur la tendance de retour au local.

Deux filiales pour le pôle machinisme

Pierre-Antoine Ferru (futur directeur général), Pierre-Yves Simonin (président), Éric Chrétien (directeur général) et Jean-Marc Oudot (vice-président et président de la commission machinisme). Photo : Jean-Luc Masson, le Paysan Lorrain

Le 1er mai, la Coopérative Agricole Lorraine scindera son activité machinisme dans deux filiales distinctes. L’une dédiée au négoce et à la réparation toutes marques, dont John Deere. La seconde orientée sur la manutention, à travers JCB Agri. Une réponse aux enjeux réglementaires, aux évolutions du paysage des concédants et des exigences de la clientèle.