L’hydrogène est devenu en quelques années un axe prioritaire des investissements étatiques pour répondre aux défis de la transition énergétique. Il pourrait devenir le nouveau pétrole des décennies à venir. Plongée avec le plus petit des atomes mais aussi le plus abondant sur terre et dans l’univers.
Le saviez-vous ? L’hydrogène est le plus petit et le plus simple des éléments répertoriés dans le fameux tableau de Mendeleïev. C’est aussi le plus abondant sur terre et dans l’univers. « Mais sa particularité, explique Jean Foyer, président-fondateur de Qairos Energies, c’est qu’il ne peut pas exister seul. Contrairement à des atomes de carbone ou de fer, il doit toujours être associé, c’est la raison pour laquelle on parle toujours de dihydrogène H2. Et c’est d’ailleurs sous cette forme qu’il est exploitable d’un point de vue énergétique. Sur terre, on le trouve essentiellement sous forme combinée à l’oxygène (H2O) et au carbone (CH4). Certes il existe à l’état naturel (H2), dans la croûte terrestre notamment, mais ces sources sont complexes à investiguer. » L’hydrogène n’est pas une source d’énergie à proprement parler, mais un vecteur. C’est en cassant la liaison de deux atomes d’hydrogène qu’on libère une grande quantité d’énergie. Le rendement énergétique est d’ailleurs beaucoup plus intéressant que celui de l’essence. Et c’est bien pour ce potentiel que l’hydrogène est envisagé comme le nouveau pétrole.
Extraire l’hydrogène en déconstruisant les liaisons
Mais pour exploiter son pouvoir énergétique, il faut être capable de l’extraire. Aujourd’hui, il est produit à 99 % grâce à des ressources hydrocarbures comme le charbon, le pétrole et le méthane (CH4).