Les orientations agricoles de Macron

Lors de la visite à Saint-Genès-Champanelle à 15km de Clermont-Ferrand, lors de ses vœux aux agriculteurs Emmanuel Macron a annoncé hier vouloir mobiliser les « paysans ». « L’agriculture est une des clés de notre avenir, or elle est aujourd’hui à la croisée des chemins », a déclaré le président de la République, qui a décliné les grandes orientations de son gouvernement, développe Le Monde (article complet ici) :

  • Aider la filière colza et tournesol

Le président de la République estime que le pays avait besoin d’une vraie filière protéines d’ici les cinq ans à venir.

  • Plan loup : « Trouver sa place dans les systèmes qui préexistent »

Le président a assuré que « le plan loup doit être fait et pensé dans les territoires où on le décline », et que « le loup devait trouver sa place dans les systèmes qui préexistent », contrairement à ce que prônent certaines ONG.

  • Lactalis

Le président a assuré que l’Etat ferait toute la lumière sur l’affaire du lait contaminé aux salmonelles de Lactalis et qu’il n’y aura aucune tolérance de l’Etat.

  • Négociations entre distributeurs, industriels et agriculteurs

Emmanuel Macron a reconnu que la charte signée en novembre pour une meilleure répartition de la valeur entre les acteurs de la chaîne « n’est pas respectée » et « on ne peut pas avoir une grande distribution qui ne joue pas le jeu. « J’appelle les distributeurs à la responsabilité » car « on doit stopper une guerre des prix qui est délétère. »

Les 15 articles du projet de loi prévoient, comme annoncé par le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, un relèvement du seuil de revente à perte de 10 % et un encadrement des promotions dans la grande distribution. Autre mesure phare : la possibilité pour les éleveurs de fixer leurs prix en tenant compte de leurs coûts de revient et de la situation des marchés.

  • Plan d’investissement

Le président de la République a aussi promis un plan d’investissement de 5 milliards d’euros pour l’agriculture, mais les syndicats agricoles se demandent si les producteurs les plus fragiles en bénéficieront alors que le nombre de défaillances d’exploitations continue d’augmenter.