Cette semaine, la rédaction de Circuits Culture est allée à la rencontre d’anciens dirigeants de coopératives et de négoces. Découvrez ce que sont devenus Étienne Bracquart, Hélène Guido Halphen, Jean-Albert Massenet, Sébastien Neveux et François Pignolet et comment ils ont rebondi après leur départ.
Quitter un poste de dirigeant est un défi à relever. Surtout quand le départ n’est pas voulu. Citons le cas où le binôme président/DG n’est plus sur la même longueur d’onde, notamment lors de l'élection d'un nouveau président : « Si le nouveau binôme ne fonctionne pas correctement, il y a des changements dans les deux ans », évoque Julie Demay, déléguée générale de Dirca.
Et cela devient aussi un nouveau challenge à relever lorsqu'on devient chef d’entreprise. Il faut donc repartir de zéro. C’est un changement important dans sa vie professionnelle.
D'agriculteur à consultant
La rédaction de Circuits Culture a contacté des dirigeants qui sont passés par là : Étienne Bracquart, ancien DG du négoce Vaesken, Hélène Guido Halphen, ancienne directrice de Saveol, Jean-Albert Massenet, ancien DG du pôle agricole d'Euralis, Sébastien Neveux, ancien délégué régional de la FNA, et François Pignolet, ancien DG de COC.
Saviez-vous qu’Étienne Bracquart a repris une entreprise dans le complexage textile dans le Nord de la France ?
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Quant à François Pignolet, il a créé son entreprise de conseil FMI Conseils et, en parallèle, il va bientôt passer son brevet de pilote d'avion.
Conseil également et coaching pour Hélène Guido-Halphen auprès des dirigeants et de leurs équipes des filières agricoles et agroalimentaires. Depuis 2020, elle est également présidente du Conseil d’école de l’Institut Agro Rennes-Angers.
Jean-Albert Massenet a lui aussi choisi la voie du conseil : il est cogérant et consultant au sein du Groupe Triangle, dirigeant de Campus Triangle et il est fondateur de Eauzons! Ces deux activités lui permettent de rester en forte proximité avec l’agriculture et ses organisations.
Sébastien Neveux a pris une tout autre direction, il s'est installé agriculteur, un challenge qu'il a toujours voulu relever. Il exploite avec un de ses voisins plus de 300 ha. Après avoir côtoyé la famille des négoces pendant trois ans, on peut s'interroger, avec quelles structures, coopératives ou négoces travaille-t-il ? La réponse se trouve dans l'article.
Ils l’ont dit :
Étienne Bracquart :
« J’ai vécu de très bons moments avec la famille Vaesken. J’avais leur confiance. Nous avons connu aussi bien de la croissance que des difficultés liées au marché ou à la pression concurrentielle. »
Hélène Guido-Halphen :
« Poursuivre les investissements dans la compétitivité mais aussi l’innovation et restaurer un lien de confiance mis à mal par davantage de proximité et de transparence, y compris dans les plus grosses structures, sera certainement clé pour traverser ces périodes de transformations. »
Jean-Albert Massenet :
« Nous étions un groupe d’amis ingénieurs agronomes et nous avions le projet de monter une affaire ensemble. Pendant quelques années, nous avons écrémé un certain nombre d’idées devenues de moins en moins loufoques. Et nous sommes arrivés à l’aquaponie. »
Sébastien Neveux :
« Et si je gagne moins qu’avant, je prends tout autant mon pied. »
François Pignolet :
« Selon les clients, ma posture est différente : parfois pompier, parfois docteur, psychologue, professeur, parfois père ou frère du président ou du directeur… Ce qui est génial et passionnant, c’est la diversité des entreprises et des personnalités que je rencontre. »