Chiffre d'affaires, résultat net et capitaux propres en hausse : le groupe coopératif Le Gouessant peut se targuer d'« une belle performance » dans un contexte de crises multiples. Il indique avoir « tenu la barre » en 2022 grâce, entre autres, à sa dynamique d'investissements et aux nouveaux débouchés.
Le groupe Le Gouessant a présenté, mardi 20 juin, les résultats de l’année 2022 lors de son assemblée générale. Sans surprise, il enregistre un chiffre d’affaires en hausse, à 770 millions d'euros en 2022 (657 M€ en 2021). Mais il s'agit d'une augmentation en trompe-l’oeil, due principalement à l’augmentation du prix d’achat des matières premières, qui représente + 119 M€ par rapport à 2021. Le groupe précise que 95 M€ de son CA en 2022 sont le fruit de ses relais de croissance.
Son résultat net grimpe lui aussi, et s’installe à 4,6 M€, contre 3,5 M€ en 2021.
Soutien aux éleveurs
Cette année, Le Gouessant a reversé 2,1 M€ en soutien direct à ses adhérents. « La coopérative a soutenu les éleveurs durant la crise, en utilisant tous les leviers à sa disposition », insiste Thomas Couëpel, son président.
Face aux différentes crises, outre l’adaptabilité et le dynamisme des équipes de la coopérative, Le Gouessant « a tenu la barre » grâce à ses efforts de recherche, à l'ouverture de nouveaux débouchés sur les secteurs porteurs – dont l’aquaculture – et à sa dynamique d’investissements.
« Nous avons poursuivi nos actions pour organiser et structurer le groupe pour l’avenir », indique Rémi Cristoforetti, directeur général.
Les résultats 2022 permettent ainsi d’afficher un montant inédit des capitaux propres (136 M€, + 6 M€ par rapport à 2021), un faible niveau d’endettement et une trésorerie au point d’équilibre.
Les actions entreprises pour diversifier les métiers
- le groupe est devenu actionnaire de la start-up nantaise Lisaqua, spécialisée dans l’élevage de crevettes en circuit fermé, à faible impact environnemental ;
- Le Gouessant s’est porté acquéreur de Celtileg, expéditeur de fruits et légumes frais, à Paimpol ;
- l’extension de la gamme DAR’win, via l’alimentation pour les poissons d’ornement et les carpes koï ;
- l’Ufab, filiale bio du groupe, a mis en service, à Noyal-sur-Vilaine (35), un nouveau site de transformation de légumineuses, à destination de l’industrie agroalimentaire.
Les actions pour optimiser l’existant
- la création du Pack Services en végétal, qui couvre déjà 50 % des surfaces ;
- le développement de l’offre d’accompagnement ruminant, qui a permis de faire progresser la marge sur coût alimentaire par vache laitière et par jour de 1,60 € en moyenne ;
- la mise en place du plan de sobriété énergétique ;
- l'achat de nouveaux broyeurs, permettant de réduire la consommation de 325 000 kWh sur l’année ;
- la construction de nouvelles cellules de stockage de matières premières, afin de diversifier le sourcing et d'accompagner la croissance sur le site d’Arue (40).