
La coopérative Terres du Sud a reçu ce mercredi les interprofessions Fruits et légumes transformés et Tomate sur son site de transformation de Bergerac. Objectif : défendre l’origine Sud-Ouest en tomate transformée, alors que l’offre française est très largement déficitaire.
L’industrie française des produits dérivés de tomates ne couvre que 14% des besoins nationaux. Cette balance commerciale largement déficitaire présente de belles perspectives de développement sur ce marché pour la filière française de tomate d’industrie.
Le groupe coopératif agricole Terres du Sud a reçu, ce mercredi 23 août, André Bernard, président de la Société nationale interprofessionnelle de la tomate (Sonito), et Victoire Cassignol, directrice générale de l’Association nationale interprofessionnelle des fruits et légumes transformés (Anifelt) sur son site Tomates d’Aquitaine à Bergerac
26 000 tonnes de tomates
Avec 62 producteurs de tomates et 2 techniciens spécialisés, Terres du Sud a récolté 26 000 tonnes de tomates en 2022, dont 5 000 en bio. La production alimente deux usines de transformation : les Jus du Soleil et Tomates d’Aquitaine (filiale à 100% de Terres du Sud depuis 2019).
« La culture de tomates chez Terres du Sud est réalisée en local en Gironde, Dordogne et Lot-et-Garonne, jamais à plus de 80 km de nos outils de transformation », indique Sylvain Théon, le directeur général du groupe Terres du Sud.
La Nouvelle-Aquitaine est d’ailleurs le deuxième bassin de production de la tomate de plein champ pour l’industrie, au côté de la région Paca.
Se démarquer des Espagnols et des Italiens
Pour faire la différence face aux produits d’import majoritairement espagnols ou italiens, l’enjeu est de proposer à une clientèle de seconde transformation des concassés, coulis et concentrés de tomates d’origine Sud-Ouest, issus de la production des agriculteurs coopérateurs du groupe.
« Nos clients industriels de la transformation ont une stratégie de “produit en France”. Ils ont à cœur d’offrir au consommateur des plats cuisinés, pizzas et autres sauces tomates issus du savoir-faire de filières françaises, garantissant une juste rémunération pour les agriculteurs et une qualité gustative et nutritionnelle sans faille », souligne Laurent de Vaujany, directeur de la branche Fruits et légumes de Terres du Sud (50M€ de chiffre d’affaires, une quinzaine de techniciens et 371 producteurs).
Des pistes de travail
Parmi les idées évoquées par la profession pour tendre vers une souveraineté alimentaire plus large et s’engager dans la transition vers des pratiques de production plus vertueuses, la société en évoque deux principales :
- combiner la production agricole et énergétique en installant des méthaniseurs à proximité des zones de production, produisant ainsi de l'énergie verte et proposant du digestat pour fertiliser les sols ;
- mettre en place des projets favorisant l’économie circulaire, en intégrant après la culture de tomates de 110 jours au printemps des cultures à vocation énergétique durant la période hivernale, et ainsi optimiser des puits de captation de carbone, son stockage et de structurer les sols.
Photo Terres du Sud : de g. à d. Robert Giovinazzo, Directeur de la Sonito, Laurent de Vaujany, Directeur de la branche Fruits et légumes de Terres du Sud, Fabien Tarascon, Producteur de tomates industrie pour Terres du Sud, André Bernard, président de la Sonito et d’Anifelt, Dominique Frecchiani Vice-président de Terres du Sud et Victoire Cassignol, Directrice d’Anifelt.